Generali France signe de nouveaux accords sociaux

Suite à l'annulation le 3 mai dernier par le Cour d'appel de Paris de l'accord collectif relatif à l'organisation et la durée du temps de travail conclu par Generali France en 2015, la compagnie d'assurances et trois organisations syndicales ont signé de nouveaux accords.

Generali France n’aura pas perdu de temps. Dix jours après avoir ouvert une nouvelle négociation avec les organisations syndicales suite à l’annulation de l’accord relatif à l’organisation et à la durée du temps de travail de 2015, la direction de l’assureur annonce que trois nouveaux accords ont été conclus le 1er juin. Signés par trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et Unsa) représentant plus de 50% des suffrages exprimés lors des dernières élections professionnelles, ces accords collectifs portent sur le temps de travail du personnel administratif (modalités de durée, aménagement et flexibilité des horaires, télétravail), sur la rémunération variable (variable des cadres, prime d’équipe des non-cadres, primes exceptionnelles pour les cadres non-optants, budget d’animation d’équipe), et sur la rémunération variable des inspecteurs des réseaux intermédiés.

Fin des débats ? 

« Cette signature vient clore de façon positive la période d’incertitude dans laquelle les salariés se trouvaient depuis le 3 mai dernier. Je tiens à souligner l’esprit constructif du dialogue social qui a permis de trouver rapidement une solution équilibrée permettant de préserver les bénéfices de ces dispositifs, tant pour les collaborateurs que pour l’entreprise », indique Sylvie Peretti, la DRH de Generali France. Pour rappel, le 3 mai dernier, la Cour d’Appel de Paris a annulé l’accord collectif relatif à l’organisation et la durée du temps de travail conclu par Generali France en décembre 2015. Or, cette décision n'est pas sans conséquence. « L’inapplicabilité des cinq autres accords collectifs, conclus à la même date et constituant (le) Nouveau contrat social (NCS) comme un tout indissociable, (avait) été prononcée à cette occasion », précise Generali, dans un communiqué.

Un avis loin d'être partagé par FO (voir ci-dessous) et la CGT, les deux organisations qui ont contesté devant la justice l'accord de 2015 sur l'organisation et la durée du temps de travail. A noter qu’avant la signature de ces trois nouveaux accords, la direction de l’assureur a, au préalable, sollicité et obtenu l’avis conforme du comité d’entreprise sur l’aménagement des horaires variables dans le cadre des consensus d’équipes.

 

Jean-Simon Bitter, secrétaire fédéral de Fédération des employés et cadres Force Ouvrière (FEC-FO) Assurances, a tenu à réagir à la signature de ces nouveaux accords : « Sylvie Peretti a menacé de mettre fin au télétravail sans aucune base légale et dans le but de nous faire renoncer à l’exécution d’une décision de justice. Voilà pourquoi nous (FO et CGT) avons décidé de porter plainte contre Generali et Sylvie Peretti . En exerçant ce chantage, Sylvie Peretti a choqué les salariés de Generali et provoqué la panique dans l’entreprise. Elle a dû rechercher une signature dans l’urgence d’un texte encore plus critiquable que le précédent. Elle a obtenu la signature des mêmes syndicats qui avaient en 2015 accepté de nous imposer jusqu’à 5 jours de travail non payés. FO continue avec la CGT de réclamer l’exécution de l’arrêt de la Cour d’appel et donc le paiement des jours ou heures travaillés sans contrepartie salariale. »

L'Argus de l'assurance 4/06/2018
 



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