Négociation sociale difficile chez Axa France.
La direction a décidé de fermer le Compte épargne temps (CET). Les salarié-es ne pourront l’alimenter qu’à hauteur de 2 jours en 2017, 1 jour en 2018, avant son arrêt définitif en 2019.
Ce dispositif instauré en 2000 propose aujourd'hui plusieurs formules.
Axa France qualifie la gestion du dispositif de «complexe et coûteuse» au regard de son utilisation effective.
L’alimentation du CET est en moyenne de 1,6 jour par an et par salarié, mais avec de très fortes disparités au sein du personnel. Un part des salarié-es affichent une épargne temps très importante. Une situation qui irait à l’encontre de la politique menée par AXA France en faveur d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.
La direction souhaiterait inciter les salarié-es à prendre leurs congés. Enfin, le dispositif ne permettrait de répondre à la demande de valorisation des jours dans le cadre du départ à la retraite.
Les organisations syndicales s'opposent à la décision de la direction de vouloir fermer ce dispositif très apprécié par les salarié-es. Il permet de la souplesse sur les congés d’une année sur l’autre et de faire face à un coup dur dans sa vie personnelle. En fin de carrière, il peut s’agir d’un plus considérable pour un départ plus tôt en retraite.
Après 3 séances de négociation, la direction fait valoir la conservation des jours épargnés et la possibilité de transférer jusqu’à dix jours par an de leur CET sur leur Perco en bénéficiant d’un abondement de 5% de l’employeur, par ailleurs ceux d'entre eux proches de la retraite pourraient s'en servir pour racheter des trimestres.
En contrepartie, la direction exige la cessation pure et simple de l’alimentation de tous les CET et met en parallèle la négociation annuelle obligatoire.