Une partie des salariés de Covéa en grève

Des salariés de la GMF, une des trois mutuelles d'assurance (GMF, Maaf, MMA) regroupées dans Covéa, ont notamment suivi le mot d'ordre de grève lancé par la CGT et FO pour ce mardi. Un nouvel appel à la grève a été lancé pour le 18 mai

Regrouper des mutuelles d'assurance, c'est bien, harmoniser leur statut social, c'est plus difficile. Pour des raisons évidentes de mobilité des salariés, notamment, Thierry Derez, le patron de Covéa (qui regroupe la Maaf, MMA et la GMF) a décidé d'harmoniser le statut social de ces entités, en créant une Union économique et sociale (UES) assortie de conditions communes à l'ensemble des 21.000 salariés du groupe employés en France.

Mais les syndicats CGT et FO, soutenus par la CGC, ne l'entendent pas ainsi. Ils ont obtenu en février l'annulation par la justice de la création de l'UES, au motif que les négociations sociales ont eu lieu après la création de celle-ci. Et ils contestent les accords sociaux actuellement proposés par la direction. Car, alors que promesse a été faite d'accords gagnants pour tout le monde, ou en tous cas sans perdants, les organisations syndicales identifient clairement des salariés susceptibles de voir leurs conditions de travail détériorées. "Leur temps de travail serait potentiellement allongé, avec une annualisation de celui-ci, et des semaines jusqu'à 44 heures, le travail le samedi serait plus fréquent" souligne Françoise Winterhalter, de la CGT.

La CFDT et l'Unsa pourraient signer

D'où un appel à la grève ce mardi de la part de CGT et FO, mouvement soutenu par la CGC. « La grève est particulièrement suivie à la GMF, car il y a vraiment un GMF bashing », explique-t-on au sein de ce dernier syndicat.

« Le nombre de jours RTT pourrait être réduit, et les primes pour travail le samedi de certains cadres seraient diminuées, jusqu'à hauteur de 2000 euros par an. »

Les syndicats ont demandé à être reçus par Thierry Derez, mais celui-ci laisse à Amaury de Hauteclocque, ancien policier patron du RAID, le soin de négocier. « Il a plus l'habitude de discuter avec des preneurs d'otage », dit-on à la CGC.

Devant ce refus, un nouvel appel à la grève a été lancé pour le 18 mai.

En revanche, la CFDT, qui pourrait être rejointe par l'Unsa, ne serait pas loin d'une signature des accords proposés par la direction, ce qui aurait provoqué le mouvement de grève de ce mardi. L'Unsa et la CFDT représentent plus de la moitié des salariés, leur signature suffirait donc à valider un accord

La Tribune 09/05/17

 



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