La grogne monte chez Covéa

Après une première grève le 9 mai, les salariés du groupe COVEA s’apprêtent de nouveau à cesser le travail.

En cause, la dénonciation par la direction d’environ 200 accords collectifs.

Les 21 000 salariés du groupe d’assurance mutualiste Covea, qui regroupe notamment GMF, MAAF, MMA, Fidélia Assistance et Téléassurances, sont de nouveau appelés à faire grève le 18 mai. Un appel à un rassemblement en début d’après-midi devant le siège du groupe, à Paris, a été lancé.

Après un premier mouvement le 9 mai, et des revendications restées sans réponse, les salariés sont bien décidés à se faire entendre. Ils demandent le rétablissement de deux cents accords collectifs dénoncés par la direction fin 2015 et début 2016, et l’application du principe de faveur dans la négociation d’un statut commun.

Pour les organisations syndicales, l'application du nouveau statut ne peut pas être inférieur aux accords existants dans les différentes entreprises du groupe.


Les accords dénoncés par la direction, qui restent en vigueur pendant quinze mois après leur dénonciation, arrivent bientôt à échéance. La direction fait-elle le calcul d'obliger les syndicats à accepter une baisse du statut des salarié-es "le couteau sous la gorge » alors que les syndicats souhaitent une négociation sans pression ni urgence.

Après la grève du 18 mai, les syndicats ont prévu de se revoir.

Ce mouvement intervient dans un contexte de profonde exaspération des salariés, qui sont très affectés par les restructurations permanentes et la dégradation des conditions de travail.

Le 9 mai le mouvement avait été très suivi, avec 25% de grévistes déclarés à la GMF et localement des taux de grève allant jusqu’à 80%.

Les syndicats FO et CGT de l’Assurance ont obtenu une première victoire sur le front juridique le 14 février. Alors qu’ils contestaient la mise en place d’une unité économique et sociale au sein de Covéa, celle-ci a été cassée par le tribunal d’instance de Paris XII.
 

 



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