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La Macif veut baisser ses prix et renouer avec les profitsL'assureur mutualiste va rationaliser sa gestion, en la centralisant. Objectif: atteindre une meilleure profitabilité tout en diminuant ses tarifs."Dans les années 70, la Macif contribuait à casser les rentes des assureurs en place, en pratiquant des prix inférieurs de 30%. Il faut revenir à cet esprit initial". Pour Alain Montarant, président du groupe Macif, qui assigne cet objectif au groupe mutualiste, dans le cadre d'un plan stratégique à l'horizon 2020 (Macifutur), ce retour aux origines ne doit pas se faire au détriment des profits. La mutuelle vise 150 millions d'euros de bénéfices annuels au cours des cinq ans à venir, soit un niveau proche des profits de 2015, mais bien supérieur à ceux des années précédentes (moins de 130 millions en 2012 et 2013). Baisse des effectifsComment y parvenir, alors que les tarifs devraient donc baisser? En gagnant des "clients", l'objectif étant de passer de 5 millions à 5,5 millions de sociétaires sur cette période -la plus grande compétitivité tarifaire devrait y aider- tout en favorisant leur "multiéquipement", autrement dit en vendant plus de contrats à chacun d'entre eux. Déjà, ils en trois en moyenne. Et surtout, en coupant dans les coûts. La gestion du groupe va être réorganisée: la "production" (back office, systèmes d'information), aujourd'hui régionalisée, gérée dans 11 "régions", va être nationalisée, centralisée. Comme le souligne Jean-Marc Raby, directeur général du groupe Macif, "nous allons passer de 11 petites industries à une grosse industrie". De quoi bénéficier d'une "capacité de compétitivité importante". Très concrètement, l'objectif est de réduire le nombre de salariés -10.000 collaborateurs aujourd'hui- situés en back office, et d'augmenter le nombre de ceux faisant face aux "clients". 1000 salariés partiront en retraite d'ici 2020, tous ne seront pas remplacés. Conforter la rentabilitéCela permettra de conforter la rentabilité du groupe. Déjà, son ratio combiné -prestations d'assurance/primes encaissées- est revenu à niveau plutôt satisfaisant en 2015, sous les 100, alors qu'il était supérieur à 103 les années précédentes (les prestations versées dépassaient donc les recettes). Il s'agit désormais de maintenir ce ratio sous les 100, voire de l'améliorer encore. 26/01/2016 |