Maif ose une nouvelle organisation du travail

A l'issue de deux ans d'une démarche de concertation originale avec les salariés, la direction de la Maif présente actuellement au personnel les grandes lignes du projet OSER qui vise à mettre en place de nouvelles modalités de travail. 

C’est un chantier débuté en février 2015 et dont on commence aujourd’hui à voir les contours. Après avoir recueilli pendant deux ans (voir ci-dessous) les aspirations de ses salariés sur leur organisation du travail, la direction de la Maif vient de présenter les axes principaux de son projet OSER (pour Organisation Souple, Epanouissante et Responsabilisante) à une partie de ses collaborateurs.
 

Un projet conçu pour les salariés, les sociétaires et l'entreprise.


Dans le cadre de son plan stratégique « L’audace par la confiance », la mutuelle d’assurance entend en effet mettre en place de nouvelles modalités de travail. Une organisation au service de la performance de l’entreprise mais aussi de la satisfaction de ses sociétaires. Pour se faire, elle entend donner « de plus en plus de marges de manœuvre aux collaborateurs, de liberté d’organisation et d’occasion de prendre des initiatives », comme l'explique Pascal Demurger, directeur général de la Maif, dans un document intitulé « OSER, la proposition de l’entreprise en dix principes clés » dont l’Argus s’est procurée une copie.


Flexibilité des horaires


Parmi les points forts développés, la Maif souhaite laisser à chaque collaborateur la liberté de s'organiser pour ses horaires de travail, mais aussi l’opportunité de travailler à domicile ou à distance. La mutuelle propose également d’améliorer la qualité de vie au travail, notamment en intégrant le droit à la déconnexion dans les accords d’entreprise. Autre proposition pour les salariés en fin de carrière : le temps de travail des seniors pourrait être aménagé par la retraite progressive.


Travailler le samedi


Mais les « principes clés » du projet OSER ne s’arrêtent pas là. Parmi les sujets plus sensibles, l’entreprise aurait l’intention « de mobiliser les salariés de manière importante, notamment en heures supplémentaires » lors de situations de crise, explique le document de la Maif. De même, les plages de travail pourraient désormais être adaptées aux attentes des sociétaires. Avec un changement majeur : les horaires d’ouverture au public de certains sites intègreraient dorénavant le samedi, un jour non travaillé jusqu’à présent (hormis pour certaines entités qui bénéficient d’un statut particulier) à la Maif.


Ouverture des négociations le 4 avril


Après avoir dévoilé les axes majeurs de ce projet aux 731 participants ayant co-construit ce projet, la Maif le présente actuellement – via ses managers – à l’ensemble des collaborateurs. A partir du 4 avril, s’ouvriront ensuite des négociations avec les organisations syndicales représentatives, à l’issue desquelles devrait émerger un nouvel accord portant notamment sur l’organisation du temps de travail (OTT).

 

Les dix étapes du projet OSER

Février à juin 2015 : Phase de diagnostic, marquée par le recueil des attentes des sociétaires.

Janvier 2016 : Signature d’un accord de méthode par la direction de la Maif et cinq des six organisations syndicales représentatives (CFDT, CFE-CGC, CGT, Unsa, CAT).

Février à juin 2016 : Phase de co-construction, symbolisée par la constitution de groupes de travail (réunissant 731 participants) et l’organisation de 204 journées de brainstorming.  Ces échanges ont abouti sur la réalisation de 578 fiches idées.   

Septembre et octobre 2016 : Phase de consolidation avec la synthèse des 578 fiches idées, transformées en 360 modalités.

8 novembre 2016 : Convergence entre les modalités retenues (issues des aspirations des salariés) et les besoins métier (issus du diagnostic réalisé par un groupe de travail rassemblant l’équipe projet OSER, les responsables des filières et des représentants du siège)

Décembre 2016 : Finalisation de la rédaction des dix principes clés proposées par la direction.

Janvier à février 2017 : Présentation de la proposition de l’entreprise et des expérimentations retenues aux participants des groupes de travail et à tous les managers.

Février à mars 2017 : Réunions d’entités pour exposer la proposition de l’entreprise à tous les collaborateurs.

A partir de mars 2017 : Lancement des expérimentations validées après présentation aux instances représentatives du personnel.

Au cours du 4 avril 2017 : Début des négociations avec les organisations syndicales représentatives dans le but d’aboutir à un accord d’entreprise.


L'Argus de l'assurance le 9 mars 2017

Pour Sud Assurance la présentation du projet aux managers d'abord puis à l'ensemble des salarié-es et le lancement d'expérimentation avec notamment  le travail le samedi de 8h00 à 17h30 dans toutes les filières avant même le début des négociations avec les organisations syndicales pose question.
Sud Assurance s'étonne de la signature d'un tel accord de méthode par les organisations syndicales représentatives, à l'exception de la CGT,


 

 



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