Une nouvelle journée de grève a été lancée ce jeudi auprès des salariés de la MACIF à Niort.
Près de 300 salariés ont cessé le travail et se sont rassemblés devant le siège hier à la Macif pour protester contre le projet de « nouveau modèle social » que la direction compte faire entrer en application au 1er janvier 2018. Une partie des salariés a investi le siège social de Niort.
Le 23 novembre, environ 250 salariés avait déjà avait déjà répondu au premier appel à la grève lancé par les syndicats du groupe Macif. Une première mobilisation qui en appelait d'autres avaient -ils prévenus. Un second préavis a, ainsi, été déposé pour ce jeudi 8 décembre.
Engagées depuis septembre, les négociations devant faire émerger un Nouveau modèle social (NMS) au sein de la Macif à l'horizon 2018 constitue une régression sociale importante. Le projet en discussion prévoit notamment :
- l'allongement de la durée du travail de 31 h 30 à 35 heures annualisées sans compensation salariale, la direction Macif veut pouvoir, si elle le désire : imposer 35h en moyennesur une période déterminée, les annualiser en fonction des pics ou des baissesd'activité dans l'année. Le temps de travail (1607heures) s'analysant en find'année.Ou encore faire 39 heures par semaine avec 22 jours de RTT
- l'allongement de l'amplitude journalière 13 heures au lieu de 11 actuellement
- la suppression de jours de congés : CE, boni, ancienneté
- la modification du temps partiel avec seulement 2 formules 50 % ou 80 %, valable pour un an uniquement et modifiable autant de fois que l'employeur le juge utile et à renégocier tous les ans au bon vouloir de la direction.
- le retour à la convention collective nettement moins favorable pour les congés pour événements familiaux et absences liées aux charges defamilles, congé de solidarité familiale (décès conjoint : 3 jours au lieu de 7 actuellement, suppression des jours déménagement, enfant malade 3 jours non payés au lieu de 6 payés actuellement...
En janvier dernier, la Macif avait annoncé vouloir réduire ses coûts de production pour réduire ses prix. « Il faut adapter l'organisation du travail à nos ambitions », avait prôné le directeur général, Jean-Marc Raby. Ce projet répond à ses ambitions.
Pour les salarié-es ce projet annonce flexibilité, mobilité géographique et fonctionnelle, moins de pouvoir d'achat et une dégradation des conditions de travail.
Une pilule amère très éloignée de la friandise suggérée par l'acronyme NMS !