Zurich va licencier 300 personnes, dont la moitié en Suisse

 

Le groupe d'assurances Zurich a dégagé un bénéfice net en hausse de 14% au premier semestre à 1,91 milliard de francs. Il supprimera moins d'emplois que prévu, soit 670, dont 300 licenciements.

Zurich Insurance a précisé jeudi la suppression de 670 postes dans le cadre de son programme d'économies. Le premier assureur helvétique annonce 300 licenciements, dont environ la moitié en Suisse. De nouvelles coupes ne sont pas prévues.

Après évaluation, le groupe a arrêté un nombre de 670 postes à biffer, a indiqué jeudi le patron de Zurich Insurance, Martin Senn, en conférence téléphonique. En mars, l’assureur avait annoncé une réduction de 800 emplois au maximum, sur les quelque 55'000 qu'il compte dans le monde.

Sur les 670 postes concernés, 50 sont des contrats externes, a précisé le directeur. Au final, 300 collaborateurs devront quitter l'entreprise, dont environ 150 en Suisse, et en particulier au siège à Zurich. Quant au reste, des transferts seront opérés et des postes vacants supprimés.

Il n'y aura pas de coupes supplémentaires, a déclaré Martin Senn, selon lequel le remaniement est largement achevé. Un plan social a par ailleurs été mis en place, a-t-il ajouté.

Charges de 520 millions

Les charges de restructuration à l'échelle du groupe se montent à 520 millions de dollars, a précisé le responsable des finances George Quinn. A ce jour, un montant de 470 millions a été comptabilisé. En février, Zurich anticipait des coûts d'environ 600 millions, dont le solde au titre de l'exercice en cours.

La restructuration vise avant tout à réduire la complexité de la structure de direction entre le groupe et ses différentes unités opérationnelles. Celles-ci sont appelées à fonctionner de manière plus autonome.

L'allègement des effectifs devait notamment toucher le management à Zurich, ainsi que quelques collaborateurs du siège européen en Irlande et en Angleterre. Nombre d'opérations pilotées jusqu'ici depuis Zurich seront ainsi directement effectuées dans les pays.

Stratégie de sortie

La direction annonce par ailleurs des progrès dans la révision de son portefeuille. Elle souligne à ce titre l'abandon d'activités au Royaume-Uni ainsi que la vente de ses affaires non-vie déficitaires destinées aux clients privés en Russie, à la société d'investissements russe Olma Group.

Pour mémoire, le prix de vente visé est de 1 milliard de roubles, soit près de 27 millions de francs. L'opération devrait conduire à une perte estimée à quelque 270 millions de francs. La transaction sera finalisée au 3e trimestre 2014, sous réserve de l'aval des autorités de surveillance.
 

Le matin.ch 7 août 2014

 



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