L'emploi recule dans l'assurance, malgré d'importants recrutements

 

C’est un chiffre en léger recul. Une baisse assez significative toutefois du changement qui s’opère dans le secteur de l’assurance. Selon le Rapport sur les métiers des salariés de l’assurance (Roma) 2014, présenté ce 16 décembre à la FFSA, les effectifs de la branche ont reculé l’an dernier de 0,3%, s’établissant à 147 100 salariés. «Dans un contexte de crise économique permanente, mais aussi de papy-boom qui s’accélère, tous les postes partants ne sont plus remplacés à un pour un. C’est l’amorce d’un changement de tendance dans la profession», indique Norbert Girard, le secrétaire général de l’Observatoire de l’Evolution des métiers de l’assurance (Oéma).

Toujours des recrutements

Pour ce dernier, cette situation est loin d’être alarmante. Car, contrairement à d’autres domaines d’activités, l’assurance reste un secteur porteur qui continue de recruter de manière importante. Selon le Roma, 12 813 personnes ont été embauchées en 2013. Trois quarts des salariés recrutés ont un niveau au moins égal à Bac +2, et 23,4% un niveau équivalent au moins à Bac +5. Si bien que près de deux salariés sur trois (64,1%) de la branche sont à présent au moins titulaires d’un diplôme de niveau Bac +2. Autre tendance observée : la féminisation du secteur se poursuit. Comme annoncé dans l’Argus de l’assurance du 5 décembre, les femmes représentent désormais 59,7% des effectifs (+0,3 point). Avec notamment une part croissante au niveau des cadres de direction (27%, +1,1 point).

Des formations plus courtes mais plus efficientes

Concernant la formation professionnelle continue, le Rapport sur les formation des salariés de l’assurance (Rofa) 2014 nous apprend que le taux d’accès global reste encore cette année à un niveau élevé (71%), même si entre 2012 et 2013, la durée moyenne de formation par salarié est en recul, passant de 35,3 heures à 33,7 heures. «C’est la conséquence d’un ajustement des dépenses, mais aussi d’une plus grande individualisation des parcours de formation, qui deviennent du même coup plus efficaces», observe Norbert Girard. Pour autant, rien de dramatique là non plus selon lui, puisque la contribution de l'assurance à la formation continue, estimée à 4,1% de sa masse salariale, est toujours largement supérieur à l’obligation légale de 1,6% fixée aujourd’hui en France.


 
 



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