“Travailleurs européens, prenez garde : votre employeur pourrait être autorisé à lire les courriers électroniques et messages instantanés privés que vous envoyez du bureau”, prévient le Financial Times.
La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) vient de rendre son jugement dans une affaire opposant un employé roumain à son entreprise. L’homme avait été licencié en 2007, après que son employeur lui a présenté 45 pages de transcription des messages privés qu’il avait échangés avec son frère et sa bien aimée pendant ses heures de travail et de son poste de travail. Il avait installé le système de messagerie de Yahoo sur son ordinateur à la demande de son entreprise, dans le but d’échanger avec ses clients, mais il lui était interdit de l’utiliser pour son usage personnel.
La fin de la vie privée ?
L’ingénieur roumain, qui avait porté l’affaire devant les juges de Strasbourg, reprochait à son ancien employeur d’avoir enfreint son droit à la vie privée. La Cour a jugé qu’il n’était pas “irraisonable qu’un employeur veuille vérifier que ses employés accomplissent leurs tâches professionnelles pendant les heures de travail”, précise le quotidien financier britannique.
“Les travailleurs n’abandonnent pas leur droit à la vie privée et à la protection de leurs données chaque matin, en arrivant sur leur lieu de travail”, a dénoncé Paulo Sérgio Pinto de Alburquerque, juge à la CEDH, qui s’est opposé au verdict.
Source Financial Times 14/01/2016